Les albums reggae de cette fin d’année

Filed Under (Articles) by zalemmm on 04-12-2007

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ci.jpg Ah le reggae et ses 45 tours ! ça a son charme, et puis le vinyle c’est trop la classe, mais putain qu’est ce que ça fait mal au porte monnaie…
Je vais vous faire un aveu, indigne d’un fan de reggae, mais oui j’ai abandonné la course aux singles. Je m’y suis ruiné un moment, j’espère pouvoir y revenir après m’être renfloué, mais pour le moment, je me contente de mon abonnement à e-music, et d’un 33 tour de temps en temps, quand c’est la fête.
rs.jpg Mais il faut bien le reconnaitre, sans le 45 tours, que reste-t-il du reggae d’aujourd’hui ? Car si beaucoup d’artistes ont pu nous laisser des albums magistraux par le passé, peu de producteurs actuels arrivent à mettre en valeur les jeunes talents en leur offrant la possibilité de confectionner des chefs d’œuvres de plusieurs titres… du moins j’étais en train de désespérer de trouver un jour des albums à la hauteur des premiers Anthony B, des premiers Sizzla, des pièces maîtresses d’un Buju Banton que sont Til Shiloh ou Inna Heights.
J’avoue que je place la barre un peu haut… et puis un autre esprit régnait à l’époque. Mais avec ces quelques sorties de la rentrée et de cette fin d’année, je me prends à espérer un renouveau:
iw.jpg D’abord un album très costaud de Chezidek qui a su mettre tout le monde d’accord, puis Ras Shiloh qui au delà de son rôle parfaitement rempli de successeur du très regretté Garnett Silk, nous dévoile toutes les cordes qu’il a à son arc: voilà qu’il se met, en plus de chanter comme un ange, à rivaliser avec les meilleurs singjay, en nous évoquant parfois Sizzla… Il faudra donc compter sur cet artiste, qui avec son solide « Only King Selassie », pose une pierre majeure à l’édiffice.
Et que dire d’I Wayne, au flow unique en son genre, qui arrive tranquillement mettre un grosse claque à tout le monde avec un « Book of Life » qui personnellement me cloue sur place.
kk.jpg Et comme si cela ne suffisait pas, Khari Kill, que j’attendait au tournant depuis sa terrible prestation sur le « Truth & Rights Riddim » (Picture of Selassie I), nous sort un premier opus avec quelques titres de toute beauté, malgré il faut le reconnaitre, une production un peu moins « clean », qui le rend moins facile à la première écoute, mais peut être ainsi plus efficace dans la durée.
Cela faisait longtemps que l’on avait pas eu droit à des salves d’albums de cette qualité. On s’était presque à être habitué à être déçu par nos artistes préférés lorsqu’ils allaient en studio pour autre chose que pour un single. C’est un peu l’effet que m’avais produit le premier opus d’I Wayne, qui après son terrible « Living in love » n’avait pas pu réellement mettre en valeur son flow ravageur. Voilà qui est chose faite.
Vive le 45 tours certes, mais vive aussi les albums de qualité qui savent tourner en boucle sans l’aide de personne et ménager notre compte en banque.

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