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En Jamaïque, au milieu des années 80, un producteur va bouleverser à jamais la face du reggae: King Jammy. Il bricole un nouveau son, le reggae digital. Son arme: le Sleng Teng riddim. Dans son écurie de deejays un des mes préfèrés se nomme Tonto Irie. Comme beaucoup de ses collègues, il a eu une carrière très courte qui lui aura cependant permis de laisser sa trace grâce à un album, « Jammy’s Posse ». Dans celui-ci on retrouve plein de riddims cultes de cette époque charnière. L’énorme avantage de cet album est de pouvoir satisfaire les amateurs de roots reggae et aussi les accrocs de reggae digital. Les textes sont representatifs de cette période, ils sont orientés vers les sound systems et Tonto Irie clame évidemment la grandeur du sien face à la nullité des autres. Celà reste tout de même bon enfant et je préfère largement l’époque où les deejays « s’entretuaient » à coup de vannes ou de rimes assassines, plutôt que les idiots d’aujourd’hui, style Munga ou Mavado qui se prennent au sérieux et se frappent sur scène. Pour en revenir à cet album mon morceau préfèré est « World’s Best Lover ». Tonto Irie s’adapte parfaitement au riddim avec son style saccadé et se vante d’être le meilleur « lover » de la terre. C’est un album difficile à trouver mais en cherchant bien…